J 25 - Dimanche 09 Septembre - invasion de chapeaux
Étape: Pedra Longa > quelque part vers la Grotta del Fico - Intérêt ******************
Le hamac était accroché cette nuit entre un cade et la racine d'un lentisque. Au matin, petit feu de genévrier pour chauffer l'eau du thé. On commence la journée en passant en apnée sous deux petites arches immergées. Ce Golfe est, malheureusement pour nous, trop fréquenté: énormément de bateaux, de plus nous sommes un dimanche. Un conseil, évitez les mois d'été mais le visiter en juillet/août vaut mieux que de ne pas le visiter du tout. De nombreux faucons d'Éléonore nichent dans les falaises; les fonds marins sont par contre assez pauvres. Nous croisons deux autrichiens dont un en Lettman, des boats construits sous vide à 2700 boules sans le compas ni la pompe; ils ont ski/kayaké en autonomie en Norvège en janvier avec les planches sur le pont du kayak, quand les jours sont les plus courts de l'année, bizarre. Jusqu'à présent: 10 kayakistes rencontrés en 25 jours de navigation sans compter les sit-on-top de location.
Pedra Longa: j'ai déplacé le kayak à l'ordi, il était trop à droite, merci Photoshop. Là, j'ai rajouté une belle fille, encore merci Photoshop. Anne, Dom et François nous sont revenus hier avec de beaux chapeaux achetés à un africain. Du coup, sauf avis de grand frais, y'aura des bibis sur les photos pendant encore quelques jours. Gravier blanc et eaux turquoises. A la Cala Goloritzè, les gens sont tassés dans les grottes et sous les surplombs en attendant que la pluie cesse; ambiance "La guerre du feu", humpf, humpf !!! Les bateaux-taxis sont un peu plus loin amarrés dans des grottes. Plages sublimes et surpeuplées. Pétole puis orage à 14h. Là aussi j'ai bidouillé la tof, il faut bien faire rêver les gens...
Aujourd'hui, sortez les verres fumés ou à défaut le masque de soudeur, vous allez en prendre plein les yeux. Prenez le grand Canyon du Verdon, pas moins, effacez la rive droite (toujours avec Photoshop), remplacez-là par le lagon de Bora-Bora et vous économisez un billet d'avion pour le Paradis; non, ne me remerciez pas. Vertigineux!
Petit pipi sous prétexte de chercher des oursins... ...ça va mieux.
— Attention le caillou à droite!
— Ou ça?
(bon, j'arrête avec mes commentaires à deux balles).
17 heures: un peu de lecture couchés sous une voute en attendant que deux couples de touristes repartent en bateau-taxi, nous laissant seuls avec notre bonheur. Je crois qu'ils ne se sont pas adressé la parole de tout l'après-midi. Étrange de venir se coincer ici pour la journée. Les plages sont propres, évidemment nettoyées pour le business. Jardin zen, minéral ou nous serions bien piégés si la mer se levait.
À 2 heures du matin, le café de 16 heures fait de l'effet, je ne dors toujours pas; un trait de lumière barre à la verticale la voute étoilée; quartier d'orange, sourire oblique et roux souligné d'une couche de brume. Notre univers est délimité par le plafond de la grotte; cris de rapaces et d'hirondelles qui nichent dans une fissure au dessus de nos têtes. Anne a pris le risque de dormir près de l'eau malgré les impacts sur la plage; pour avoir vu un bloc gros comme une bouteille de gaz (je sais, il en existe de plusieurs tailles) atterrir à 3 mètres de nous à Lipari (vous chercherez sur la carte), je suis devenu méfiant. On était ce soir là en train de monter la tente, on a mis 5 minutes chrono pour tout remballer et fuir. suite >